Si le cœur vous en dit, nous vous suggérons ici quelques lectures ( en francais et/ou en anglais) au sujet du myriophylle à épis et sa lutte.
Document Prévention et lutte contre le myriophylle à épis, Guide d’accompagnement – 2023, Gouvernement du Québec - Cliquez ici pour document complet. Sinon, nous reproduisons son Résumé.
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Résumé
Le myriophylle à épis est une plante aquatique originaire de l’Asie présente au Québec depuis au moins 1958. Il est aujourd’hui recensé dans plus de 200 lacs et rivières de la province. Le myriophylle à épis peut créer des herbiers très denses et atteindre la surface de l’eau grâce à ses longues tiges, lesquelles se fragmentent abondamment durant la saison estivale. Lorsque les fragments de tiges sont transportés par le courant ou les embarcations vers de nouveaux secteurs et de nouveaux plans d’eau, ils peuvent s’enraciner et former de nouveaux herbiers. Il s’agit du principal mode de propagation du myriophylle à épis. On connaît mal ses effets sur l’environnement, mais sa présence dans un plan d’eau peut notamment appauvrir la diversité de plantes aquatiques. Le myriophylle à épis peut aussi nuire à la pratique d’activités et, dans le cas d’infestations sévères, engendrer une dépréciation de la valeur des propriétés riveraines.
Afin de limiter les impacts de cette plante exotique envahissante, il faut avant tout éviter qu’elle ne s’introduise dans de nouveaux plans d’eau. Procéder à l’inspection et au nettoyage des embarcations est le meilleur moyen d’y arriver. La sensibilisation des riverains et des utilisateurs de plans d’eau à cette pratique est donc très importante. Une stratégie de prévention implique également une surveillance afin de repérer de façon hâtive l’établissement du myriophylle à épis. Plus la détection de cette plante est rapide, plus les chances sont élevées qu’une intervention soit efficace et se fasse à moindre coût. Si le myriophylle à épis est peu abondant dans un plan d’eau, une lutte efficace peut être envisagée et doit être amorcée dans les meilleurs délais. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si l’invasion est déjà bien avancée, il faut bien évaluer la pertinence d’intervenir et établir des objectifs réalistes. Il s’agit d’une entreprise complexe et coûteuse, aux résultats incertains.
La lutte doit être soigneusement planifiée sur le long terme et un appui professionnel est recommandé. Le choix des herbiers à traiter et des méthodes de lutte à utiliser doit être étudié avec soin. Les méthodes de lutte recommandées contre le myriophylle à épis sont essentiellement la lutte mécanique par arrachage manuel et la lutte physique par bâchage, avec toile de fibre de verre ou toile de jute biodégradable. La lutte contre le myriophylle à épis ne doit pas être plus préjudiciable à la santé du plan d’eau et aux autres organismes qui y vivent que ce qu’engendre la présence de cette plante. Il faut tenir compte des lois et des règlements en vigueur; l’obtention d’autorisations est bien souvent nécessaire avant la réalisation d’une intervention.
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