Situation du myriophylle à épis en 2024
(publié le 6 octobre 2024)
Bonjour,
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Alors qu’à l’été 2023 très peu de plants de myriophylles ont atteints la surface, cet été nous avons pu constater tout le contraire. En effet, dès le début juin nous avons observé du myriophylle en surface. De plus, d’autres plantes aquatiques ont fait preuve d’une croissance accrue cette année, comme diverses espèces de potamots qui se sont accumulées en grande quantité sur nos rives en fin d’été.
En comparant les données d’échantillonnage physico-chimiques récoltées l’an dernier et cette année (une capsule sera publiée à ce sujet prochainement) on ne constate aucune différence notable qui pourrait expliquer la plus forte croissance du myriophylle cet été. Toutefois, cette année la glace sur le lac a complètement disparue le 9 avril comparativement au 23 avril en 2023. Cette simple différence peut expliquer une forte croissance des végétaux aquatiques qui ont eu accès à plus de lumière et de chaleur pour se développer en début de saison. C’est, du moins, notre interprétation compte tenu des données disponibles.
Que nous réserve l’an prochain et les années à venir ? Difficile de faire une prédiction. La quantité de lumière et la chaleur sont des facteurs importants dans la croissance des plantes mais c’est la disponibilité des éléments nutritifs qui peut limiter ou non leur croissance. Lorsque présents en trop grande quantité, comme c’est le cas dans notre lac, les plantes aquatiques et les algues croissent de façon excessive.
En contrôlant mieux les apports en phosphore et en azote, on peut limiter une répétition de ce que nous avons observé cette année et ce, malgré un printemps hâtif.
(publié le 6 octobre)
Comment faire ? Au risque de me répéter 😉, voici quelques moyens à la portée de tous les riverains, utilisateurs ou résidents du bassin versant du lac Carré:
🔟 Au minimum, s’assurer de respecter la réglementation en vigueur concernant la bande riveraine d’au moins 10 mètres de profondeur. Les racines des végétaux présents feront le travail pour capter des éléments nutritifs avant qu’ils n’atteignent le lac par ruissellement.
🌼 Réduire au maximum le ruissellement des eaux de pluie sur son terrain. Par exemple en implantant un jardin de pluie afin de recueillir l’eau de vos gouttières. L’eau s’infiltrera alors dans le sol via ce jardin plutôt que de ruisseler vers le lac.
🌿 Ramasser les tiges flottantes qui s’échouent sur votre rive et les jeter dans le bac noir. Retirer du lac ces végétaux morts équivaut à retirer des éléments nutritifs du lac qui en contient déjà beaucoup trop.
🛣️ Réduire les surfaces imperméables sur votre terrain. L’asphalte, le béton, les pavés unis réduisent la capacité du sol à assurer l’infiltration des eaux de pluies et contribuent au ruissellement des éléments nutritifs du sol vers le lac.
❌ Éviter l’utilisation d’engrais sur votre terrain. Même de compost dans la bande riveraine. Une partie de ces engrais riches en éléments nutritifs se retrouvera inévitablement dans le lac par l’effet du ruissellement.
Ensemble, on peut faire une différence !
André
Pour l’ARPEC
Un article très intéressant !
(publié le 1er septembre 2024)
Bonjour,
Cette semaine, j’ai pensé vous faire parvenir un article qui vous permettra de mieux saisir pourquoi votre association a décidé de mettre l’emphase sur la réduction des apports en éléments nutritifs et en sédiments plutôt que sur la lutte directe au myriophylle à épis, au cours des prochaines années. L’auteur de cet article, M. Claude Lavoie, est le spécialiste québécois des plantes aquatiques envahissantes, tel le myriophylle à épis.
https://theconversation.com/plantes-aquatiques-envahissantes-choisir-ses-combats-222116
L’article est disponible en français et en anglais. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser. BONNE LECTURE !
André
Pour l’ARPEC